Le Tango

Le Tango désigne à la fois une danse exécutée en couple et la musique qui l’accompagne, jouée notamment au bandonéon.
Le tango argentin

Histoire
Le Tango est né à la fin du XIXe siècle en Argentine et en Uruguay, dans les quartiers populaires de Buenos Aires et Montividéo. L’immigration européenne massive, surtout espagnole et italienne, va apporter des musiques, des mélodies, des rythmes qui vont rencontrer un phénomène rioplatense récent, la milonga.

Les influences européennes multiples et le développement de la danse comme compétition de séduction vont en faire un loisir chargé d’enjeux. Le tango se construit comme codification progressive de passes, de rythmes, de brisures, de l’unification culturelle d’une population dont la diversité est source de tensions…..

Chaque pas révèle et dénoue dans le même temps les drames de la pauvreté, du pays éloigné, du désir inassouvi. En 1900, 70% de la population de la capitale argentine est masculine, en quête des richesses d’un monde nouveau. Certains ont fui leur pays, la plupart sont prêts, si ce n’est à tout, du moins à beaucoup. Peu à peu le tango acquiert ses formes, ses signes, ses lieux. Les bordels, les bars du port sont les lieux réputés mal famés, où l’on danse le plus, où la guitare et la flûte se frôlent avant que ne s’impose ce qui deviendra l’instrument du tango : le bandonéon.

Le tango est une culture. Le résumer à la musique et à la danse serait évidemment réducteur. C’est aussi une littérature, comme par exemple Léopoldo Maréchal et son célèbre Adan de Buenos Aires, des poètes tels que Homero Manzi, Celedonio Flores, Evaristo Carriego, Enrique Discépolo, pour ne citer que les plus notables, et c’est encore un cinéma quia connu son heure de gloire dans la première moitié du XXe siècle avec Carlos Gardel ou encore Libertad Lamarque, Hugo del Carril dans le film El dia que me quieras et tant d’autres, tel Fernando Solanas qui réalisa le très émouvant film Sur, dans lequel on retrouve le musicien Nestor Marconi, le chanteur Roberto Goyeneche, l’acteur français Philippe Léotard et dont la musique est principalement écrite par Astor Piazzola, sans oublier El exilio de Gardel, peu après la chute de la dernière dictature dans son pays.

Technique
La musique du tango est généralement lente et bien marquée rythmiquement. La façon naturelle de danser sur cette musique consiste à marcher sur les temps forts (les temps 1 et 3 de la mesure à 4 temps). Cette marche régulière sur la pulsation musicale est la base du tango.

Mais un danseur peut aussi décider de danser sur des temps faibles (pour marquer un contretemps), ou ne pas danser sur un temps fort (pour faire une pause). On peut jouer sur le rythme, mais aussi sur les mouvements de jambes. Au fil du temps, les pas du tango se sont diversifiés. Alors qu’au début le tango n’était qu’une marche, sont apparues ensuite des figures plus complexes, comme les ochos,  ganchos, boleos, colgadas, sauts, etc....

Le tango, tel qu’il se pratique en bal, est une danse improvisée, ce qui signifie que les danseurs décident seconde après seconde, en fonction de la façon dont ils sentent la musique (mais aussi de l’espace libre sur la piste), des pas qu’ils vont faire. S’il n’existe pas de pas conventionnel qu’il faudrait reproduire, il y a en revanche des styles qui ont évolué avec le temps et dans lesquels beaucoup aiment à se reconnaître et s’exprimer. Il est inutile, pour bien danser, d’apprendre beaucoup de séquences par cœur. Le « pas académique », dit salida, est enseigné aux débutants car il a des vertus pédagogiques, mais il est rarement pratiqué en bal : un danseur n’a pas de raison d’effectuer cette séquence plutôt que n’importe quelle autre. La barrida est une figure consistant à déplacer avec son pied celui de sa partenaire en le faisant glisser sur le sol. La femme peut y répondre par le même mouvement  en retour.

L’appellation "tango" provient d’un vocable local "tambo" très ancien, employé couramment par les esclaves noirs lorsqu’ils dansaient.

Joué et dansé dans les faubourgs des prostituées, il ne sera admis dans les salons Argentins qu’après avoir été harmonisé et consacré à Paris, sa seconde patrie.

C’est en 1907 que le pianiste Grégorio VILLOLDO avec Alfredo et Flora GOBBI, feront connaître le Tango à Paris. La "tangomanie" envahit Paris et les écoles de danse ouvrent un peu partout : GOBBI, DUQUE (brésilien) ainsi qu’une nuée d’Argentins venus pour l’opportunité, SIMARRA, SABORIDO, AIN…, CHRYSIS…

En 1914, la guerre fait fuir beaucoup de ces Argentins dont certains reviendront en 1918, période ou le jazz et le tango repartiront de plus bel.

En 1920, de grands musiciens Argentins débarquent à Marseille : ESPOSITO et PIZARRO. Ils signeront beaucoup de musiques, populaires par la suite.

En 1928, c’est un français (chanteur de tango) devenu célèbre en Argentine, qui débarque en France pour y devenir plus célèbre encore à Paris : Carlos GARDEL (dont la famille est de Toulouse).

Autre célébrité : l’italien Rudolph VALENTINO, après avoir dansé un tango mémorable dans le film "les quatre cavaliers de l’apocalypse" en 1921 aux Etats-Unis.

En France, le tango reviendra à la mode en 1970 grâce au compositeur Asto PIAZZOLLA qui y introduit des éléments de jazz et de rock.
Le tango anglais

C’est une tango de spectacle et de compétition, codifié par les Anglais, parmi les danses sportives dans la catégorie "standards" (alors que normalement il est d’origine latine ???). Il est enseigné dans de nombreuses écoles comme étant une danse de société.

Le tango français
Son objectif est d’être une danse de bal, de pouvoir être pratiqué au milieu de la foule,avec n’importe quel partenaire, d’être appris rapidement et de donner priorité au confort du couple tout en respectant les danseurs environnants.



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