Le boogie-woogie
Le terme boogie-woogie possède plusieurs sens :
. Boogie-woogie, un style musical basé sur le piano.
. Boogie-woogie, une danse précurseur du Rock’n’roll des années 1950.
Histoire
Le Boogie-woogie est une manière pianistique d’interpréter le Blues. Ce style se caractérise par un accompagnement basé sur les accords du Blues (12 mesures) et joué en ostinato (croche pointée-double croche) inlassablement répété à la main gauche (eight-to-the-bar) tandis qu’à la main droite le pianiste brode des variations improvisées sur la trame harmonique du Blues.
Les premiers spécialistes du Boogie-woogie se firent connaître dans les environs de Chicago et à Kansas City dan les années 1920. parmi eux, on peut citer Jimmy Blyte, le premier à enregistrer un
boogie en 1924 (Chicago Stomp), mais aussi CowCow Davenport, Jimmy Yancey, Cripple Clarence Lofton, Charles Avery, Charlie Spand, Montana Taylor et surtout Clarence « Pinetop » Smith, le meilleur de l’époque. Ce fut sur un disque de ce dernieer (Pinetop’s Boogie Woogie) enregistré en 1928 qu’apparut pour la première fois à un large public le terme boogie-woogie.
Dans les années 1930, aidés dans leur promotion par le producteur John Hammond, émergèrent les supergrands de ce style de piano blues.
Le boogie woogie obtint un tel succés dans les années 1940 que tout bon pianiste de jazz se devait d’intégrer un ou deux boogies dans son répertoire.
Ainsi Count Basie (Boogie Woogie), Earl Hines (Boogie Woogie On St. Louis Blues), Art Tatum (St. Louis Blues), Mary Lou Williams (Roll’Em), Lionel Hampton et Milt Buckner (Hamp’s Boogie Woogie).
Certains big bands s’y mirent à leur tour avec des arrangements percutants et bien étoffés, tels Count Basie, Tommy Dorsey, Lionel Hampton, etc… et en particulier le saxophoniste et chanteur Louis Jordan et son Tympany Five qui obtinrent un succès populaire colossal avec Choo Choo Boogie. Le boogie woogie fut également adapté au chant (Ella Fitzgerald and The Ink Spots, Cow Cow Boogie) ou la guitare (T-Bone Xalker, T-Bone Boogie).
